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Que savez-vous sur le manchot empereur ?

Le manchot empereur, alias Aptenodytes forsteri, est menacé par la fonte des glaces, de plus en plus précoce. / ©AdobeStock

Son nom est « Aptenodytes forsteri », plus connu sous l’appellation de « Manchot empereur ». À l’occasion de sa journée mondiale (25/04), 30millionsdamis.fr dévoile 5 anecdotes sur cet oiseau popularisé par le film « La Marche de l’Empereur » (Réal. Luc Jacquet - 2005).

1. Le plus grand des manchots

Sur les 17 espèces de manchots existantes, l’empereur s’avère être « le plus imposant de tous » selon le WWF. Cet oiseau emblématique d’Antarctique mesure environ 120 cm, « soit la taille d’un enfant de six ans », pour un poids d’une quarantaine de kilos. Un être imposant, qui mérite son titre d’empereur parmi les huit espèces de manchots peuplant l’Antarctique ! A titre comparatif, il est suivi, dans le classement, du manchot royal (85-95cm) et du manchot Adélie (70cm).

2. Le mâle couve les œufs

Chez les manchots empereurs, les rôles sont partagés pour la naissance d’un poussin. La femelle pond un œuf unique vers les mois de mai et juin, à la suite d’une longue parade nuptiale. Elle le transmet ensuite au mâle, qui le place à l’intérieur des plis de sa peau. Pendant une soixantaine de jours, il garde le futur manchot à l’abri de la neige durant l’hiver austral, jusqu’à l’éclosion.

On serait tentés d’affirmer que cet oiseau niche, mais « en réalité le manchot ne fait pas de nid et porte en marchant entre ses pattes, d’abord l’œuf, puis l’unique poussin », précise l’ouvrage « Oiseaux aquatiques » de L. Penati (Larousse,1977). Cependant, ces sites de nidification s’avèrent menacés par la fonte des glaces, un des effets du réchauffement climatique. A tel point que les scientifiques estiment que la hausse des températures pourrait entraîner le déclin définitif de l’espèce « d’ici la fin du siècle », alarme le WWF.

3. Il survit à des températures extrêmes

Pêchant sa nourriture – essentiellement composée de poissons – dans les mers antarctiques, le manchot empereur serait le seul être vivant à se reproduire pendant l’hiver antarctique. Sa solide résistance face au froid glacial de l’Antarctique (jusqu’à -50°C) et ses vents de 200km/heure, le démarque des autres oiseaux. « Ils ont deux couches de plumes, une bonne réserve de graisse et un bec et des nageoires proportionnellement plus petits que ceux des autres manchots pour éviter les pertes de chaleur », explique le WWF Canada.

L’empereur dispose également de plumes sur ses pattes pour protéger ses chevilles, ainsi que des griffes pour s’agripper à la glace. « Fait remarquable : les colonies d’adultes et de poussins se blottissent les uns contre les autres pour conserver la chaleur », poursuit le WWF. Des caractéristiques uniques pour survivre au climat extrême ! 

4. Des plongeurs olympiques !

Difficile de lutter contre les manchots empereurs pour la plongée sous-marine ! L’espèce peut rester jusqu’à 18 minutes sous l’eau, pour des plongeons effectués « à 170, 240, voire 265 mètres de profondeur », indique l’ouvrage « Oiseaux aquatiques » (op cit.). Mais cela reste encore loin du record atteint par l’animal. Selon le WWF Canada, la plongée la plus profonde effectuée par un manchot serait de 564m, et la plus longue… de 28 minutes !

5. Une espèce menacée par le réchauffement climatique

« À mesure que le climat se réchauffera, la glace de mer disparaîtra graduellement, privant les oiseaux de leur habitat, de leurs sources de nourriture et de leur capacité à élever des jeunes », alertait le CNRS en 2019. Le récent recensement de l’observatoire British Antarctic Survey indique que la baisse record de la banquise en 2023 a contribué à la deuxième pire année de mortalité des poussins depuis le début des observations en 2018. La fonte précoce des glaces sous les pattes des nouveaux nés entraîne pour eux le risque de se noyer.

Malgré un suivi complexe compte tenu des difficultés d’accès au territoire, l’espèce est classée « quasi menacée » sur la liste rouge de l’UICN. « Un certain nombre de colonies de manchots empereurs risquent de subir une perte totale de leur habitat de reproduction pendant la saison critique de la ponte », d’ici la fin du siècle si le réchauffement climatique se poursuit, signale l’institution.